Spécial Branch, sa couverture chiadée, ses dessins réguliers et réalistes, son histoire aux allures de polar historique, moi, ça me bottait. Mais je ne sais pas pourquoi mais je ne suis pas entrée dedans comme j’aurais pensé !Dommage car les planches sont attirantes, les couleurs bien que sombres donnent envie et nous entraînent dans un univers tamisé, mystérieux et plein de secrets. Peut-être n’ai-je pas été touchée par la grâce des personnages qui nous sont suggérés sans vraie présentation.
Liverpool, un paquebot est démantelé et l’on retrouve à son bord un cadavre vieux de plusieurs décennies, enroulé dans un tapis. Difficile de savoir qui est ce pauvre homme disparu sans laisser d’indices. Une seule piste, une photo d’un haut gradé de la Navy retrouvé sur sa dépouille. Une autre affaire trouble la police locale, plusieurs meurtres sont commis par un rôdeur qui ne laisse aucune trace… Un peu plus compliquée que prévue comme enquête ! Heureusement Charlotte et Robin, frères et sœurs et éminents membres de la Special Branch vont prendre le relais…
Ramification des services secrets Anglais, la section est innovante et performante. Nouveaux procédés techniques pour confondre les suspects, logique implacable pour découvrir les indices masqués, elle fait office de véritable petite révolution dans les milieux policiers.
Vous ne serez pas déçus quant au contenu qui vous donnera surement des pistes concernant l’histoire des services policiers et de l’expertise scientifique dans les enquêtes. Un rôle de femme scientifique qui aurait pu être plus travaillé!
On y apprend sous un jour nouveau et avec l’aide de la fiction ludique et captivante des pans entiers d’histoire. Cependant, vous n’irez peut-être pas jusqu’à vous extasier sur ce que ce premier tome peut avoir à vous apporter ! Mais attention, ne restez pas sur votre fin et tentez le second tome, peut-être aura-t-il plus de cordes à son arc pour nous séduire ?
A suivre !
Ce qu’on en dit ailleurs
Le début de ce tome était assez prometteur, et laissait présager une enquête pointue, menée avec finesse et le doigté anglais. Les dessins et les dialogues des personnages me faisaient presque ressentir le côté guindé des britanniques. Ce sentiment était renforcé par la rigueur et le strict respect des règles des deux agents. Malheureusement, la deuxième partie de volume fait retomber le soufflé. Les pipelettes en parlent
Roger Seiter nous place dans l’intrigue, dans l’ambiance avec la facilité et l’aisance que nous lui connaissons et nous présente les principaux protagonistes […]. L’agonie du Léviathan est donc une très bonne surprise qui, dès le premier tome, nous donne envie d’en lire plus. Sceneario
L’agonie du Léviatha, Special Branch, Glénat, 2011