Décidément, le cinéma asiatique et plus particulièrement japonais commence à me plaire.
Quand il s’agit de longs métrages qui mettent à l’honneur la société nippone et des sentiments forts, peu de chance de ne pas être touchée. Ici, c’est la famille que la réalisateur de I wish et Still walking met à l’honneur. La famille comme on aimerait la voir mais aussi celle que l’on soupçonne, qu’on aime ou qu’on hait mais celle qui transpire la vie, la vraie.
Quand Ryoata et sa femme découvrent que leur fils n’est en fait que le bébé échangé voilà 6 ans à la maternité, c’est un bout de leur vie et de leurs idéaux qui part en éclat. Un coup violent au moral mais également à la bienséance. Un événement majeur qui perturbe leurs valeurs et met en péril leur couple. Pourtant, il faut aller de l’avant et rencontrer cet enfant qui est venu au monde et a découvert la vie avec d’autres.
La vie n’est pas directe et sans embûches. Les hommes et les femmes de ce joli film vont le découvrir à leur insu…
Un très beau long métrage qui pointe avec subtilité des sentiments cachés, des émotions dissimulées et des caractères forts. Une société décrite avec finesse et à son image, polie, rigoureuse et cadrée. On entre dans l’univers des deux familles avec plaisir tant la différence est flagrante et donne à réfléchir.
Les enfants sont pleins d’un espoir fou qui donne du souffle au film et tempère le comportement dramatique de certains des adultes. Impossible de ne pas penser à La vie est un long fleuve tranquille, d’Etienne Chatilliez qui avait posé les jalons d’un long métrage mi-comédie, mi-drame et qui traitait la même situation avec humour.
Un film comme un conte qui détisse une histoire magique et mystérieuse à la fois.
Tel père, tel fils, Hirokazu Koreeda, 2013
Une réflexion sur “Tel père, tel fils d’Hirokazu Kore-Eda”