
Mieux vaut deux fois qu’une, non ?
C’est toujours ce qu’on dit pour se souvenir, être alarmé et ne pas passer à côté de bonnes choses. Comme le dit l’adage donc, aujourd’hui, vaut mieux deux BD qu’une seule. Heureusement, les éditeurs et les auteurs nous offrent parfois de beaux petits bijoux. Des histoires d’amitié ou d’amour, des coups qui valent double et qui remettent parfois la vie en question.
On aurait surement envie de se dire pourtant que notre nombril est bien joli mais que parfois il faut regarder ailleurs. Et si on faisait un peu des deux ?
Dans Ma révérence, Lupano et Rodguen nous entrainent dans la vie de Vincent et Gaby. Deux gars entre 30 et 40 ans un peu paumés, en manque de thune et qui auraient envie de se payer un peu mieux que leur existence actuelle.
Un braquage ? Pourquoi pas!
Ca demande un peu d’imagination, beaucoup d’organisation et de la chance. Beaucoup de chance. Le hasard leur laissera-t-il seulement une miette ou deux de cette baraka inaccessible ?
Un graphisme hautement réaliste et des personnages attachants, une mise en scène des intrigues qui se croisent et s’entrecroisent habile et bluffante. Du premier degré au 36ème, on se prend au jeu sans problème et on en ressort avec ce syndrome appellé Stockholm. Etrange sensation.
Changement de registre avec Come prima d’Alfred qui nous balance dans les années 60 au plein coeur de l’Italie et dans la vie de Fabio et Giovanni qui en sont à l’heure du réglement de comptes et du repentir.
De quoi leur vie ont été faites et pourquoi tant de haine entre eux?
Une belle BD qui sonne comme un road-trip et oscille entre le conte initiatique et le carnet de sagesse. Des personnages bien campés, des histoires qui, même si elles peuvent être tirées par les cheveux sentent l’authentique. Une jolie réflexion sur la fratrie, le passé et l’histoire commune vécue qui rapproche ou éloigne.
